La conversation comme rencontre
L’auteur définit la conversation avant tout comme la « consécration de la rencontre » : en cela elle engage l’individu d’une manière tout à fait unique. Elle « sollicite une reconnaissance plénière de l’autre à travers l’attention à son égard sur un pied d’égalité, d’écoute réciproque, de complicité éventuelle, qui n’exclut nullement le débat, les controverses. Elle relève du jeu de vivre. Elle crée d’un rien un univers de réciprocité, d’échange, de plaisir partagé qui contribue à rendre le monde plus léger, plus familier. » (p.21). En effet, de quelques phrases sans enjeux au comptoir d’un café à un échange d’opinions plus approfondi, l’art de converser suppose toujours une ouverture à l’autre, une attention particulière accordée à ses réactions et ses pensées. Elle est aussi garante de notre propre singularité, permet de formuler des idées et de les mettre à l’épreuve de l’autre, ou bien contribue simplement à amoindrir le sentiment de solitude.