Même si je ne me considère pas particulièrement accro aux écrans, aux outils numériques ou aux réseaux sociaux, pendant quelques jours, à l’occasion d’une courte semaine de vacances en famille, j’ai décidé de déconnecter.

 

Quand nous sommes arrivés dans l’appartement loué, je n’ai pas pris les codes WIFI. Je n’ai à aucun moment activé les données mobiles. Seulement quelques réponses à des textos, et quelques nouvelles à ma copine (service minimum et paix des ménages obligent)

 

C’était tout d’abord un réflexe qui n’a plus lieu d’être. Celui de mettre la main dans sa poche pour y chercher son téléphone.

C’était également un apaisement. Celui de ne pas avoir à penser à ce que je pourrais trouver sur mon téléphone si je le consultais.

C’était aussi une prise de conscience. Celle de l’usage qu’ont ceux qui m’entouraient de leurs téléphones et de leurs tablettes. De l’ordre du réflexe, de l’habitude. De l’excès ?

C’était enfin une confirmation. Celle de la futilité de la plupart des choses que je trouvais quand j’étais sur mon téléphone.

C’était finalement un constat. Je passe beaucoup trop de temps sur mon téléphone, temps que je pourrai utiliser pour faire autre chose. Je ne sais pas encore quoi, mais il y a à faire.

 

Je suis rentré à Paris, j’ai réactivé les données, je suis retombé dans cette routine qui était la mienne avant cette semaine de déconnexion. Mais je sens que le choses ont changé. Je ne consulte plus mon téléphone de la même manière. Je le fais de moins en moins de manière automatique.

Nathan, janvier 2020