En 2020 à l’occasion des premières Assises, nos associations regroupées au sein du Collectif Attention s’alarmaient du coût majeur de notre surexposition aux écrans et de la captation organisée de l’attention pour notre société. En se rassemblant et en partageant leurs solutions, elles s’étaient données force et espoir.
Deux années plus tard, nos craintes n’ont pas faibli. Alors que la numérisation du monde s’est accélérée suite à la crise sanitaire et que notre attention s’est encore raréfiée, à l’image des ressources naturelles ou de la diversité du vivant, on est en droit de se demander quelles seront les limites de l’expansion numérique promise notamment par les tenants de la « croissance verte ».
Au même titre que l’eau, l’air ou les autres ressources, l’attention a une immense valeur qu’il convient désormais de protéger car, à l’instar des autres biens communs, elle n’est pas illimitée. Son exploitation, immense gisement de profit, relève aujourd’hui d’une industrie où seule règne la loi du marché. Dans ce contexte, quelles politiques de protection de l’attention peuvent être mises en place dans une planète en danger ? Comment protéger et sensibiliser les plus jeunes à l’écologie, à l’heure du métavers ? Quelle place veut-on donner à la technologie dans la transition écologique ? Une décroissance technologique peut-elle constituer une alternative crédible à la croissance verte ? A moins d’un mois des élections présidentielles, cette deuxième édition des Assises de l’attention tentera d’apporter quelques réponses à ces questions et d’esquisser des solutions en suivant les mêmes principes qui avaient fait le succès de la première : prendre le temps de débattre en présence, et loin des écrans, l’attention libérée, le temps d’une journée entièrement déconnectée.
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Notre attention est en danger. Elle est captée par des écrans de plus en plus souvent et de plus en plus longtemps, au profit d’entreprises qui ont assis leur modèle économique sur les revenus publicitaires et l’exploitation des données personnelles. Qu’il s’agisse des effets désastreux pour la santé et l’éducation des plus jeunes, ou des menaces qu’elle fait peser sur le vivre-ensemble, l’environnement et la souveraineté démocratique, la captation de notre attention par les écrans représente un problème majeur pour notre société.
La réponse commence seulement à émerger. Sur le terrain, médecins et enseignants s’organisent et lancent l’alerte, tandis que des associations s’engagent pour sensibiliser tous les publics.
Ainsi ces premières Assises de l’attention, organisées par un regroupement d’associations, viseront à dresser un état des lieux des enjeux tout en proposant des solutions concrètes, à destination notamment des candidats aux élections municipales, prévues un mois plus tard en mars 2020.
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